A partir d’une explication « simple » pour aborder le concept de propriété au niveau juridique,
nous aborderons la signification de la financiarisation 1.0 (la spéculation) et 2.0 (la titrisation) en nous basant sur des interventions de Manuel Aalbers (KULeuven) lors d’un colloque coorganisé par Habitat et Participation en 2019.
A partir de la petite histoire de l’emprunt hypothécaire depuis le crash boursier de 1920, nous définirons la financiarisation du logement et des personnes, à travers des processus « modernes » d’accumulation du capital (processus décrits par David Harvey).
Dans la foulée de la compréhension de ces mécanismes, nous proposerons une grille de réflexion pour un habitat « alternatif » capable de résister à la spéculation et/ou la financiarisation. Ces modèles d’habitat collaboratif ne sont pas nouveaux au sens où il existe des modèles inspirants … depuis l’Antiquité ! Nous verrons ce qui fait que ces modèles « fonctionnent », à savoir qu’il ne faut pas faire reposer la réussite de ces modèles sur une « simple » mécanique, mais sur une gouvernance vécue comme légitime au coeur de ces projets. Le propos se veut didactique et repose sur les constats et analyses des membres des réseaux impliqués dans le droit au logement.